Le Locle, c’est 10’500 habitants, 8’000 emplois… mais surtout 900 ans d’histoire ! Le Locle, c’est la Mère commune des Montagnes, le berceau de la révolution neuchâteloise, une ville inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Du défrichement de la Vallée du Locle (Lasculus) par les moines de l’abbaye de Fontaine-André au 12ème siècle à sa reconnaissance au patrimoine de l’UNESCO, en passant par les guerres médiévales, la Réforme, l’horlogerie, la Révolution, le développement des institutions modernes, des “Trente Glorieuses” à la crise économique des années septante, l’histoire du Locle est particulièrement riche.
Dans cette rubrique, je me permets donc de faire figurer une petite frise chronologique sur les moments qui ont marqué l’histoire du Locle et par là même celle des Montagnes neuchâteloises. Vous pouvez consulter celle-ci soit de manière ascendante ou descendante. Il est à noter qu’un chapitre est également consacré aux Brenets. En effet, le village des rives du Doubs rejoint Le Locle au 1er janvier 2021, constituant une seule et même commune. Le Locle garde son nom et Les Brenets s’appellent désormais “Les Brenets (commune du Locle)”.
Bref, “L’histoire est le tremplin du présent“, dit-on. Le Locle est une ville, comme toute chose, en mouvement, ne cessant d’évoluer. Les perspectives de développement de La Mère commune à futur se trouvent sur cette page : Le Locle en 2027.
En 2016, les autorités des Brenets s’approchent de celles de la Mère commune. En effet, la petite commune des rives du Doubs peine à constituer ses autorités, sujettes de surcroît et dans un passé récent, à des référendums (par ailleurs parfois gagnés par ces dernières). Les autorités s’engagent alors dans…
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Le 27 juin 2009, l’urbanisme horloger des villes du Locle et de La Chaux-de-Fonds est reconnu au Patrimoine mondial de l’UNESCO. De belles et grandes manifestations se déroulent au sein de la Mère commune et de la Métropole horlogère. Le 30 juin, la Convention est signée à Séville. Par leur…
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La Ville du Locle est essentiellement tournée vers le domaine horloger et l’économie d’exportation. Après trois décennies de croissance ininterrompue, le réveil est brutal. La crise pétrolière et celle du marché des changes entraînent une péjoration de la situation économique au niveau mondial. Une crise horlogère sans précédent s’ensuit, touchant…
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La forte croissance économique que connaît la plupart des pays marque de son empreinte l’urbanisme de la Mère commune. En effet, depuis la sortie de la Seconde Guerre mondiale et durant trois décennies, la Ville du Locle bénéficie d’un boum économique et démographique important. Des tours et des bâtiments modernes…
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La période dite des “Trente Glorieuses” (1945 – 1975) est particulièrement faste pour la plupart des pays occidentaux. Débutant au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, elle se caractérise par une nouvelle répartition des richesses et un fort taux de croissance, tant sur le plan démographique qu’économique. Le Locle, terre…
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Le 2 septembre 1939, les cloches de la Mère commune se mettent à sonner : la mobilisation est décrétée. Les habitants des Montagnes sont surpris, eux qui pouvaient lire quelques jours avant dans leur journal local que personne n’y songeait “en haut lieu”. [en construction] Mobilisation Après l’annexion par l’Allemagne…
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Durant la Première Guerre mondiale, l’horlogerie suisse connait une phase de croissance importante. Cette situation va néanmoins rapidement se détériorer au sortir de la guerre, risquant de fragiliser l’emploi et le développement industriel, notamment dans l’Arc jurassien. Un processus de cartellisation et une politique interventionniste, voire dirigiste, de l’État fédéral…
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Dans la continuité de la Révolution russe d’octobre 1917 et fatigué par une guerre « capitaliste » qui a ensanglanté une grande partie de la planète, le champ des possibles s’ouvre. Au niveau socio-économique, la situation de la classe ouvrière, fortement touchée, entre en contradiction avec l’enrichissement et les énormes bénéfices accumulés…
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L’Hôtel de Ville du Locle est sans nul doute l’un des plus beaux édifices de Suisse. Oeuvre d’art total, il voulait marquer les esprits et le poids de la Mère commune des Montagnes en conflit « régulier » avec l’État de Neuchâtel. À la suite d’un concours d’architecture, auquel participa Le Corbusier…
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Dans sa séance du 31 juillet 1914, le Conseil fédéral, présidé par Arthur Hoffman (1857-1927), décide la « mise de piquet » de l’armée fédérale. Tout s’enchaîne rapidement. Le 1er août, la mobilisation est décrétée; le 3 août, l’assemblée fédérale octroie les pleins pouvoirs au Conseil fédéral ; un général de l’armée…
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Le 16 mars 1890, une cinquantaine de lampes du Cercle de l’Union républicaine, de l’Hôtel des Postes et du Temple s’allument. L’inauguration officielle a lieu le 15 juin avec la population et devant un parterre d’officiels. L’énergie est fournie par la nouvelle usine électrique de la Ronçonnière. Sur celle-ci, on…
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Au 18e siècle, Jean-Jacques Rousseau écrivait : « ce qui parait incroyable, chacun réunit à lui seul toutes les professions diverses dans lesquelles se subdivise l’horlogerie, et fait tous ses outils lui-même »[1]. La seconde moitié du 19e siècle est marquée, quant à elle, par une première étape de concentration de la…
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En 1831, Constant Meuron (1804-1872) prend part à la révolution avortée contre le régime prussien. Condamné, par contumace, à la peine de mort, Meuron se voit commuer cette dernière en prison à vie. En 1934, il s’évade et se rend à Saint-Imier. De retour au Locle après la révolution de…
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Bâtiment emblématique de la Mère commune, l’Ancienne Poste du Locle a connu une histoire particulièrement riche en rebondissements. Premier bâtiment de l’ère Républicaine, l’Hôtel des Postes est érigé en 1858. Il deviendra plus de cent cinquante ans plus tard un centre culturel d’exception. Réalisation de l’Hôtel des Postes Au lendemain…
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Devant la pénurie de logements, l’augmentation des prix des loyers et la nécessité d’ancrer la main-d’œuvre dans la région, les établisseurs horlogers Édouard Thévenaz et Henri Grandjean (1803-1879) lancent, en 1855, un projet de construction d’un quartier pour les ouvriers. Ancrer la main-d’œuvre Afin de maintenir le monopole “de la…
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Le 1er juillet 1857, la population et les autorités inaugurent le tronçon ferroviaire du Locle à La Chaux-de-Fonds. Cette date marque l’arrivée du chemin de fer dans les Montagnes neuchâteloises. Toutefois, la construction de la ligne Le Locle/La Chaux-de-Fonds, dont les premières réflexions débutent dans les années 1840, ne fut…
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Débutée au Locle le 29 février 1848, la Révolution neuchâteloise s’est répandue comme une traînée de poudre des Montagnes au Littoral. Proclamée le 1er Mars de la même année sur l’ensemble du territoire, la République de Neuchâtel reste néanmoins une jeune institution. Son assise est fragile. Le 3 septembre 1856,…
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Les soins hospitaliers relevaient au Moyen Âge essentiellement des instances ecclésiastiques. Avec la Réforme, des institutions privées voient le jour, soutenues par des « bienfaiteurs » et autres bourgeois. A partir du 19e siècle, des hôpitaux sont créés ou repris par les collectivités publiques : les communes, puis au 20e siècle par les…
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Les relations entre la Franche-Comté et la principauté de Neuchâtel sont, depuis plusieurs siècles, régulières et fréquentes, elles n’en sont pas moins malaisées. Certes, le passage par les “Portes du Locle” (Col-des-Roches) est connu. Au XIIe siècle, un droit de péage “sur la route de Neuchâtel en Bourgogne” semblait exister à…
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“Ici, dans la nuit du 28 au 29 février 1848 fut arboré le drapeau fédéral. Les patriotes loclois le défendirent et le maintinrent en place. Cet acte entraîna la proclamation immédiate de la République au Locle et fut le signal de la Révolution neuchâteloise”. [Plaque commémorative sur le bâtiment de…
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Histoire du Locle : des Seigneurs de Valangin à la République
Si les communes constituent les structures premières et fondamentales du “vivre-ensemble”, celles-ci s’inscrivent dans des entités plus grandes : les États. Ces derniers sont sujets à des mutations sans doute plus fréquentes. Pour rappel et de manière simplifiée, Le Locle et Les Montagnes se sont retrouvés sous les seigneuries et régimes suivants :
XIIe – 1592 : Seigneurie de Valangin.
1592 – 1707 : Seigneurie de Neuchâtel et Valangin.
1707 – 1805 : Principauté prussienne (souverain : rois de Prusse).
1806-1814 : Principauté de Neuchâtel et Valangin (souverain : Louis-Alexandre Berthier, maréchal de France sous Napoléon Ier).
1815-1848 : Principauté prussienne (souverain : rois de Prusse) tout en ayant le statut de canton suisse. Neuchâtel est ainsi le seul état monarchique de la Confédération suisse.
1848 à nos jours : République et canton de Neuchâtel.
Histoire du Locle : Les autorités de la Ville (législatif et exécutif)
Les autorités de la Ville du Locle sont composées du Conseil général (législatif) et du Conseil communal (exécutif). Le législatif comprend 41 membres, l’exécutif de 5 membres : Liste des membres du Conseil communal. Il est à noter que l’ancien président de la Mère commune, René Felber (1933-2020) fut également Conseiller fédéral 1988 à 1993 et président
Histoire du Locle : démographie
Au début du 15e siècle, les Montagnes et en particulier sa seule paroisse, c’est-à-dire celle du Locle, compte 50 feux (chefs de famille), représentant 250 à 300 personnes. Dans la première moitié du 16e siècle, ce chiffre monte à 700, voire 800 âmes. Á la fin du 18e siècle, Le Locle compte 2’500 habitants.
Le Locle a connu de nombreuses variations démographiques durant son histoire. Dans ce contexte, l’immigration a joué un rôle prépondérant. L’arrivée des Huguenots, Confédérés, Allemands, Italiens, Espagnoles,… européens et extra-européens ont permis d’assurer le développement d’une région tournée vers la production. Les migrants ont amené leur savoir-faire, renforcé les échanges et comblé la pénurie de main-d’œuvre.
De par son caractère industriel et son économie exportatrice, Le Locle est particulièrement sensible à l’évolution conjoncturelle. Ainsi, les crises de 1860, 1930, 1975 et suivantes ont créé des “hémorragies” importantes en termes de nombre d’habitants. Si ces chutes de population sont parfois rapidement résorbées (1860), elles semblent plus problématiques à partir de la seconde moitié du 20e siècle. En effet, le développement de la mobilité a fragilisé la corrélation “habitat/travail”, rendant les travailleurs moins dépendants de leur lieu d’emploi.
Si en 1850 la Mère commune comprend 8’500 habitants (avec un territoire plus vaste qui comprenait le Crêt-du-Locle), elle en aura 14’500 habitants dans les années septante. La fin des “Trente Glorieuses” provoquera une diminution de la population de plus de 10% en une décennie. Le nombre d’habitants se situe actuellement vers 10’500 habitants (année 2012). Avec ses 8’000 emplois, Le Locle comprend 15’000 équivalent-habitant.
Histoire du Locle : des liens pour aller plus loin
Différents sites sont à votre disposition, dont le Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), la plateforme interactive et numérique suisse (www.notrehistoire.ch ), le site de la Société d’histoire et d’archéologie de Neuchâtel (www.imagesdupatrimoine.ch), le département audiovisuel de la Bibliothèque de la Chaux-de-Fonds (DAV) ou le site du Locle : www.lelocle.ch.
La numérisation de la plupart des titres de presse, tels que La Sentinelle (1890-1971), L’Essor (depuis 1906) ou L’Impartial (depuis 1881) sont accessibles sur le site de la “Presse Suisse en ligne“. Le Véritable messager boiteux (1805-1962) constitue, pour sa part, une base de données particulièrement intéressantes.
Concernant l’histoire de l’horlogerie au sens large, la frise chronologique de la Fondation de la Haute horlogerie est particulièrement intéressante. Le travail de l’historien Grégory Gardinetti et de son équipe doit être particulièrement salué. Cette frise retrace tant l’histoire de l’horlogerie, en particulier ses inventions, que celle des horlogers : https://www.hautehorlogerie.org/fr/encyclopedie/.
Remerciements
Cette brève histoire du Locle, en construction, a l’avantage, par son support internet, d’être dynamique et évolutive. Elle repose sur les travaux conséquents d’historiens et historiennes. Je pense notamment à ceux de François Faessler, Caroline Calame, Johann Boillat ou Pierre-Yves Donzé, qui se sont confrontés aux archives. Les textes littéraires décrivant Le Locle sont issus pour la plupart du travail de recensements effectué par le professeur, Philippe Terrier ou Caroline Calame. Pour la partie contemporaine, les numérisations des principaux organes de presse, dont L’Impartial, ou l’existence de microfilms, telles que la Feuille d’avis des Montagnes, ont été essentielles. Il va sans dire que les articles couvrant l’actualité ou des rétrospectives n’auraient pu être réalisés sans les journalistes, dont Claire-Lise Droz, Jean-Claude Perrin, Robert Nussbaum, Léo Bysaeth ou encore Sylvie Balmer. Les rapports du législatif ou de l’exécutif sont également une source d’information essentielle, de même que la Bibliothèque du Locle, en particulier les travaux de Fabio Bestazzoni. Enfin, le nombre de citoyens et citoyennes qui participe à faire vivre l’histoire de la Ville du Locle doit être salué. Pour exemple, Claude Huguenin, citoyen loclois, est un passionné de photos anciennes. En mutualisant ces dernières, il participe, par le biais des réseaux sociaux, à faire connaître l’histoire de la Mère commune.
Photo
MERCIER, François, juin 1985. Photographie conservée au Département audiovisuel de la Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds. Référence de l’œuvre : FM-NEG-0763 Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds. Cette statue est l’oeuvre de l’artiste Hubert Quéloz, réalisée en 1948 pour le centenaire de la Révolution neuchâteloise (Á cette occasion, c’est un artefact qui fut inauguré devant le Conseiller fédéral Max Petitpierre, le Général Guisan, ainsi que de nombreux représentants des cantons et de la République. La véritable statue en pierre blanche du Jura arriva en juillet 1949).
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