Les pythagoriciens

Les écoles italiennes se caractérisent par l’expérience intellectuelle couplée à une pratique de transformation de la vie. Et si l’Univers, qui semble tellement ordonnancé, était fondé sur quelque chose de rationnel et d’intelligible ? Pour les pythagoriciens, le principe premier sont les nombres et le rapport entre eux. 

Pythagore (570-490 av. n. ère) : Pythagore a vécu jusqu’à l’âge de 40 ans à Samos en Grèce. Chassé par le tyran, il rejoint la Grèce continentale avant de partir à Crotone en Italie. Chassé de la cité, il finit sa vie à Métaponte.

A noter qu’une philosophe Théano aurait pris la succession de l’école à la mort de Pythagore.  

Pythagore, qui signifie celui qui a été annoncé par la Pythie, semble avoir fait l’objet d’un véritable culte par ses disciples. Regroupés en confréries, les pythagoriciens suivent, sur le plan moral et religieux, une vie le plus souvent austère avec des rites de purifications. Pour eux, l’âme est immortelle et transmigre dans d’autres corps.

Le principe de toute chose (arkhè) est les mathématiques ou les nombres[1]. Par les nombres et leur rapport, les pythagoriciens se sont intéressés entre autres à la musique, l’astronomie, la cosmologie, la géométrie et l’arithmétique. Le nombre parfait est le 10, à savoir le tetractus constitué de la somme de 1, 2, 3 et 4.

Le monde est ainsi fait qu’il est rationnel et compréhensible. Chaque composant de l’univers est constitué de chiffres et de leur relation. Le feu est un tétraèdre ; l’air un octaèdre…. Cette conception sera d’ailleurs reprise dans le Timée de Platon. Pour les pythagoriciens, la connaissance des choses consiste dans la connaissance même des nombres dans les choses. Ils procèdent par une mathématisation et intellectualisation du monde.

L’école pythagoricienne perdura près de deux cents ans. Sa pensée influencera de nombreux courants, dont le néoplatonisme.

[1] A noter que les nombres sont ce qui correspond actuellement à nos entiers positifs.