Sigmund Freud

Et si nos états mentaux n’étaient pas si transparents et accessibles que cela? Et si la conscience de nos représentations et de nos actes, tant mise en avant par les philosophes, n’était en définitif que le fruit d’une partie bien plus obscure de notre personnalité : l’inconscient

L’inconscient est au centre de la philosophie de Freud. Les philosophes antérieurs avaient déjà senti que notre conscience était en mouvement. La méthode socratique (maïeutique) permettait à un interlocuteur d’accoucher par lui-même d’une vérité. La réminiscence chez Platon offrait, quant à elle, la possibilité à l’âme de se ressouvenir de connaissances oubliées. Toutefois, contrairement aux philosophes antérieurs, l’inconscient chez Freud constitue la presque totalité de notre appareil psychique. Notre conscience représente ainsi la pointe de l’iceberg. Le reste se compose du préconscient – phase intermédiaire qui est en phase de devenir conscient – et surtout de l’inconscient.

L’inconscient représente la plus grande partie de notre appareil psychique. Il comprend les représentations, les pulsions et désirs refoulés.

Le système psychique de la théorie de Freud se compose du « Ça », du « Surmoi » et du « Moi ». 

« Ça » : lieu des pulsions et des désirs immédiats : je veux faire ça tout de suite.

« Surmoi » : instance morale qui limite ou filtre nos désirs profonds :  ce n’est pas bien de faire ça.

« Moi » : lieu de compromis entre le « Ça » et le « Surmoi », il constitue le siège de la personnalité, à la fois consciente et inconsciente. Ainsi, Freud dira que le « Moi » n’est pas maître dans sa propre maison. Les actes manqués constituent une expression de ce conflit inconscient non résolu.

Le conflit entre le « Ça » et le « Surmoi » s’exprime dans les premiers âges au travers du complexe d’Œdipe. L’enfant désire établir une relation amoureuse avec son parent de sexe opposé (inceste) tout en souhaitant tuer son adversaire, à savoir son parent de même sexe (parricide ou matricide). Le « Surmoi », en tant qu’interdictions sociales et morales, vient alors canaliser ces désirs.

Un compromis est alors trouvé, permettant l’équilibre. Toutefois, si le « Ça » l’emporte sur le « Surmoi », l’être humain deviendra sociopathe ; à l’inverse, si le « Surmoi » l’emporte sur le « Ça », celui-ci sera atteint de névrose.

Les opposants de Freud lui argueront : comment peut-on avoir conscient de l’inconscient ?

Sources : 

Coursitout, Psychologie – Freud : le ça, le moi et le surmoi, 2020: Psychologie – Freud : le ça, le moi et le surmoi – YouTube